Quand tu remontes le courant
Les jours, les mois, qui vont courant
Quand tu regardes un peu derrière
Quand tu prends le temps, un instant
Juste de prendre un peu le temps
Dans le jeu dansant des poussières
Tu retrouves un peu la lumière
Cet homme que tu aimais tant
Ses yeux et ses belles manières
Alors tu te demandes encore
Dans la rudesse de ton corps
Pourquoi es-tu partie ?
Il t’a portée sur ton chemin
L’avenir porté à demain
Contre l’ivresse des distances
Chaque jour contre son cœur humain
Et ta peau brillant sous sa main
Effeuillant tes lambeaux d’enfance
En effaçant les différences
Vous étiez beaux et souverains
Demain n’avait pas d’importance
Alors tu te demandes encore
Dans le froid de ton noir décor
Pourquoi es-tu partie ?
Mais sa douceur et sa bonté
N’ont pas vraiment su te dompter
Tu voulais vivre à tire d’aile
Tu te saoulais de liberté
Tu la croyais hors de portée
Prise dans son amour fidèle
Ton indépendance idéelle
L’inquiétante réalité
T’ont tracé la route rebelle
Pourtant tu te demandes encore
Dans ton miroir en désaccord
Pourquoi es-tu partie ?
Plutôt qu’un bonheur étourdi
Pris entre menace et sursis
Tu as choisi un malheur terne
C’était en mai, tu t’es enfuie
Sans heurts, sans surprise, sans bruit
Et tu as mis ta vie en berne
Ce n’est pas que tu te prosternes
Mais tu ploies en pensant à lui
Et son manque creuse tes cernes
Aussi tu te demandes encore
Que te vaut ton triste record ?
Pourquoi es-tu partie ?
Voilà cet autre qui te bat
Avec qui vos mornes ébats
Se griffent d'ennui et d'insultes
Dans ton esprit qui se débat
Tu rejettes au fond du combat
L'envie qui te porte au tumulte
Il y a l'autre, et tu consultes
La carte pour revenir là-bas
Te conjuguer la force occulte
Ainsi tu te demandes encore
Amère et sûre d'avoir eu tort
Pourquoi es-tu partie ?
jeudi 19 janvier 2012
Sale petite conne
Sale petite conne
Tu m’as piégé
Avec tes mots
Avec tes mains
Sale petite conne
Tu m’as mené
Sur un bateau
Où j’étais bien
Tu m’as trop joué
J’ai trop souffert
Sale petite conne
Tu m’as lâché
Tu m’as laissé
A découvert
Sale petite conne
Petite saleté
Sale petite conne
Tu as voulu
M’abandonner
Me laisser choir
Sale petite conne
Et tu as cru
Me faire crever
Seul dans le noir
Mais je survis
Je vis ailleurs
Sale petite conne
Ailleurs tu dors
Tout est fini
Malgré ma peur
Sale petite conne
Je t’aime encore.
Tu m’as piégé
Avec tes mots
Avec tes mains
Sale petite conne
Tu m’as mené
Sur un bateau
Où j’étais bien
Tu m’as trop joué
J’ai trop souffert
Sale petite conne
Tu m’as lâché
Tu m’as laissé
A découvert
Sale petite conne
Petite saleté
Sale petite conne
Tu as voulu
M’abandonner
Me laisser choir
Sale petite conne
Et tu as cru
Me faire crever
Seul dans le noir
Mais je survis
Je vis ailleurs
Sale petite conne
Ailleurs tu dors
Tout est fini
Malgré ma peur
Sale petite conne
Je t’aime encore.
Ce bel enfant
Dans la forêt de Rambouillet
Il courait après les reflets
S’amusait de l’eau d’une mare
Il galopait dans les sous-bois
Sautait dans l’ombre à chaque fois
Ou riait sur un nénuphar
Il jouait du soleil et du vent
S’allongeait auprès d’un étang
Le temps que la fraîcheur s’empare
De son corps et de sa raison
Alors il se levait d’un bond
S’enfuyait d’un vol de brouillard
Lorsque l’enfant paraît
Quand on l’attend
Ce bel enfant...
Dans la forêt de Rambouillet
L’enfant soudain s’ensommeillait
Au beau milieu d’une clairière
Puis les cheveux ébouriffés
Les jambes et les mollets griffés
Ses moqueries en bandoulière
Etranger aux regards mesquins
Avec son habit d’Arlequin
Tissé de noir et de lumière
Il nous laissait souffle coupé
Heureux de nous voir occupés
A lui inventer des hiers
Lorsque l’enfant paraît
Quand on l’attend
Ce bel enfant...
Dans la forêt de Rambouillet
Sur un tapis d’herbes douillet
Il est resté, nimbé de brume
Il nous suivait, il est parti
Sans qu’on le sache, sans aucun bruit
Sans une trace sur le bitume
Mais butée contre les carreaux
Voilà la promesse des tarots
Prise dans un tourbillon de plumes
Les cartes nous avaient menti
Elles ont trahi l’enfant aussi
Et dans mon cœur il se consume
Lorsque l’enfant paraît
Quand on l’attend
Ce bel enfant
Cette nouvelle vie qui ne viendra jamais.
Il courait après les reflets
S’amusait de l’eau d’une mare
Il galopait dans les sous-bois
Sautait dans l’ombre à chaque fois
Ou riait sur un nénuphar
Il jouait du soleil et du vent
S’allongeait auprès d’un étang
Le temps que la fraîcheur s’empare
De son corps et de sa raison
Alors il se levait d’un bond
S’enfuyait d’un vol de brouillard
Lorsque l’enfant paraît
Quand on l’attend
Ce bel enfant...
Dans la forêt de Rambouillet
L’enfant soudain s’ensommeillait
Au beau milieu d’une clairière
Puis les cheveux ébouriffés
Les jambes et les mollets griffés
Ses moqueries en bandoulière
Etranger aux regards mesquins
Avec son habit d’Arlequin
Tissé de noir et de lumière
Il nous laissait souffle coupé
Heureux de nous voir occupés
A lui inventer des hiers
Lorsque l’enfant paraît
Quand on l’attend
Ce bel enfant...
Dans la forêt de Rambouillet
Sur un tapis d’herbes douillet
Il est resté, nimbé de brume
Il nous suivait, il est parti
Sans qu’on le sache, sans aucun bruit
Sans une trace sur le bitume
Mais butée contre les carreaux
Voilà la promesse des tarots
Prise dans un tourbillon de plumes
Les cartes nous avaient menti
Elles ont trahi l’enfant aussi
Et dans mon cœur il se consume
Lorsque l’enfant paraît
Quand on l’attend
Ce bel enfant
Cette nouvelle vie qui ne viendra jamais.
Lui faire l'amour
Ma langue entre ses lèvres
Vers le point névralgique
Quand la tension des cuisses
Prédit l'instant critique
Quand ses reins se soulèvent
Jusqu'à ce qu'elle jouisse
Sa bouche tout entière
Sa langue qui m'excite
Ses mains qui me harcèlent
Qui caressent plus vite
Et ses dents qui m'enserrent
Pour que j'explose en elle
Debout et ventre à ventre
Partageant nos chaleurs
Et l'un à l'autre addict
Par nos deux peaux en sueur
Son sexe où mon sexe entre
Le plaisir pour verdict
Deux amoureux ensemble
Sans draps ni couvertures
Nus pour être fragiles
Le corps en ouverture
Où celui qui plus tremble
Devient le plus agile
Le plus simple rapport
Elle en moi, moi sur elle
A charge de plaisir
A charge d'étincelle
Dans la petite mort
Dans un même désir
Se lancer vers l'extase
Avides, frénétiques
Haletants et hagards
Après le lien mutique
L'envie qui nous écrase
Dès le premier regard.
Vers le point névralgique
Quand la tension des cuisses
Prédit l'instant critique
Quand ses reins se soulèvent
Jusqu'à ce qu'elle jouisse
Sa bouche tout entière
Sa langue qui m'excite
Ses mains qui me harcèlent
Qui caressent plus vite
Et ses dents qui m'enserrent
Pour que j'explose en elle
Debout et ventre à ventre
Partageant nos chaleurs
Et l'un à l'autre addict
Par nos deux peaux en sueur
Son sexe où mon sexe entre
Le plaisir pour verdict
Deux amoureux ensemble
Sans draps ni couvertures
Nus pour être fragiles
Le corps en ouverture
Où celui qui plus tremble
Devient le plus agile
Le plus simple rapport
Elle en moi, moi sur elle
A charge de plaisir
A charge d'étincelle
Dans la petite mort
Dans un même désir
Se lancer vers l'extase
Avides, frénétiques
Haletants et hagards
Après le lien mutique
L'envie qui nous écrase
Dès le premier regard.
Fin de la nuit
Voir que l'horrible nuit finit
Et le soleil qui se disperse
Sous la persienne le jour perce
Le jour reluit
Le jour à verse
Voici finie l'horrible nuit
Elle était de peur et de bruit
Ecrasée entre deux terreurs
Et se nourrissait des erreurs
Comme d'un fruit
Grasse de beurre
Elle s'enflait comme une truie
Sur son abdomen allongé
Contre elle sa progéniture
Tétait goulument la mixture
De son sein née
La nourriture
Gavait des rejetons morts-nés
Et la nuit ne finissait pas
Etalée comme une éternelle
Le corps emprisonné en elle
Jusqu'au trépas
Sans étincelle
Sans issue où glisser ses pas
La nuit durait des jours durant
Interminable cauchemar
Et des éveils le cœur frappant
Le cœur hagard
Près du départ
Près de rompre son battement
Puis se finit la nuit sans fin
Et l'aube apaise les angoisses
La lumière efface les traces
Le dernier point
Noir sur la glace
Espérant un matin serein
Voir que l'horrible nuit finit
S'étirer en convalescence
Sous le sourire et la présence
La belle amie
La renaissance
Qui soigne les peurs et les cris
Le jour pourtant ne dure rien
Dans l'esprit survit la nocturne
La lente et patiente Saturne
Noir souverain
Lente nocturne
Le jour meurt et la nuit revient.
Et le soleil qui se disperse
Sous la persienne le jour perce
Le jour reluit
Le jour à verse
Voici finie l'horrible nuit
Elle était de peur et de bruit
Ecrasée entre deux terreurs
Et se nourrissait des erreurs
Comme d'un fruit
Grasse de beurre
Elle s'enflait comme une truie
Sur son abdomen allongé
Contre elle sa progéniture
Tétait goulument la mixture
De son sein née
La nourriture
Gavait des rejetons morts-nés
Et la nuit ne finissait pas
Etalée comme une éternelle
Le corps emprisonné en elle
Jusqu'au trépas
Sans étincelle
Sans issue où glisser ses pas
La nuit durait des jours durant
Interminable cauchemar
Et des éveils le cœur frappant
Le cœur hagard
Près du départ
Près de rompre son battement
Puis se finit la nuit sans fin
Et l'aube apaise les angoisses
La lumière efface les traces
Le dernier point
Noir sur la glace
Espérant un matin serein
Voir que l'horrible nuit finit
S'étirer en convalescence
Sous le sourire et la présence
La belle amie
La renaissance
Qui soigne les peurs et les cris
Le jour pourtant ne dure rien
Dans l'esprit survit la nocturne
La lente et patiente Saturne
Noir souverain
Lente nocturne
Le jour meurt et la nuit revient.
Les poètes maudits
L'image est belle et nostalgise
On y voit une noir' soupente
Une ombre y est penchée, assise
Dans cette chambre renfermée
Où la lumière est confinée
A un' maigre bougie fumante
L'image est belle et obsolète
Gravure pour les bouquinistes
Il faut élargir la palette
Dépoussiérer les vieux poncifs
Corriger les truismes poussifs
Pour un regard plus réaliste
Ne les cherchez pas sous les toits
Où la lumièr' cherche sa voie
Sous les paupières alourdies
Ils vont au milieu de la vie
Ne les cherchez pas sous les toits
Dans un triste capharnaüm
Où la lumièr' cherche sa voie
Sous les paupières alourdies
Ils gliss'nt au milieu de la vie
Ils avanc'nt au milieu des hommes
Leurs mots ne cherchent pas la rime
Ils crient contre les murs stupides
Ils ne pêchent pas à la ligne
Pour une facile émotion
Pour défricher une scansion
Ils n'ont pas d'images limpides
Ne les cherchez pas sous les toits
Où la lumièr' cherche sa voie
Sous les paupières alourdies
Ils vont au milieu de la vie
Les croirez-vous dans l'autre monde
Evaporés par l'omniscience
Réduits par les pixels, les ondes
La transparence du présent ?
Dans l'ombre pas un seul talent
Qui ne vienne à la connaissance ?
Rassurance sur le revers
Des vieux tailleurs, des vieux costumes
Œillèr's devant le gouffre ouvert
L'indifférence qui prédit
La mort du poète maudit
Et son anonymat posthume
Ne les cherchez pas sous les toits
Où la lumièr' cherche sa voie
Sous l'indifférence engourdie
Ils ont déjà quitté la vie.
On y voit une noir' soupente
Une ombre y est penchée, assise
Dans cette chambre renfermée
Où la lumière est confinée
A un' maigre bougie fumante
L'image est belle et obsolète
Gravure pour les bouquinistes
Il faut élargir la palette
Dépoussiérer les vieux poncifs
Corriger les truismes poussifs
Pour un regard plus réaliste
Ne les cherchez pas sous les toits
Où la lumièr' cherche sa voie
Sous les paupières alourdies
Ils vont au milieu de la vie
Ne les cherchez pas sous les toits
Dans un triste capharnaüm
Où la lumièr' cherche sa voie
Sous les paupières alourdies
Ils gliss'nt au milieu de la vie
Ils avanc'nt au milieu des hommes
Leurs mots ne cherchent pas la rime
Ils crient contre les murs stupides
Ils ne pêchent pas à la ligne
Pour une facile émotion
Pour défricher une scansion
Ils n'ont pas d'images limpides
Ne les cherchez pas sous les toits
Où la lumièr' cherche sa voie
Sous les paupières alourdies
Ils vont au milieu de la vie
Les croirez-vous dans l'autre monde
Evaporés par l'omniscience
Réduits par les pixels, les ondes
La transparence du présent ?
Dans l'ombre pas un seul talent
Qui ne vienne à la connaissance ?
Rassurance sur le revers
Des vieux tailleurs, des vieux costumes
Œillèr's devant le gouffre ouvert
L'indifférence qui prédit
La mort du poète maudit
Et son anonymat posthume
Ne les cherchez pas sous les toits
Où la lumièr' cherche sa voie
Sous l'indifférence engourdie
Ils ont déjà quitté la vie.
Roscanvel
Ell' marchait sur le port
Sa peau brune aspirant le soleil
Ingénue provocante et pareille
Au sourir' des affiches glacées
Qui repouss'nt le laid maigre et tassé
Ell' marchait sur le port
Roscanvel, Roscanvel
Sur le bord de la cale
Ses pieds nus aguichaient le bitume
Puis s'offraient caressants à l'écume
Son corps d'ado se jouait de l'ennui
Vulgaire et désirable, épanoui
Sur le bord de la cale
Roscanvel, Roscanvel
Dans les plis de l'eau fraîche
Le petit port pensait à la mer
les voil's blanch's silencieus's et légères
Ses rondeurs éclataient de santé
Les seins pleins, le short en majesté
Dans les plis de l'eau fraîche
Roscanvel, Roscanvel
Au port de Roscanvel
Ell' savait sa beauté insolente
Les proues des dériveurs en attente
Les marins ne la regardaient pas
Trop jeune en ses émouvants appas
Au port de Roscanvel
Roscanvel, Roscanvel
Au port de Douarnenez
Ses yeux noirs allumaient l'étincelle
Et l'esprit se froissait devant celle
Qui chavirait le cœur abîmé
Comme une autr' s'en était amusée
Au port de Douarnenez
Roscanvel, Roscanvel.
Sa peau brune aspirant le soleil
Ingénue provocante et pareille
Au sourir' des affiches glacées
Qui repouss'nt le laid maigre et tassé
Ell' marchait sur le port
Roscanvel, Roscanvel
Sur le bord de la cale
Ses pieds nus aguichaient le bitume
Puis s'offraient caressants à l'écume
Son corps d'ado se jouait de l'ennui
Vulgaire et désirable, épanoui
Sur le bord de la cale
Roscanvel, Roscanvel
Dans les plis de l'eau fraîche
Le petit port pensait à la mer
les voil's blanch's silencieus's et légères
Ses rondeurs éclataient de santé
Les seins pleins, le short en majesté
Dans les plis de l'eau fraîche
Roscanvel, Roscanvel
Au port de Roscanvel
Ell' savait sa beauté insolente
Les proues des dériveurs en attente
Les marins ne la regardaient pas
Trop jeune en ses émouvants appas
Au port de Roscanvel
Roscanvel, Roscanvel
Au port de Douarnenez
Ses yeux noirs allumaient l'étincelle
Et l'esprit se froissait devant celle
Qui chavirait le cœur abîmé
Comme une autr' s'en était amusée
Au port de Douarnenez
Roscanvel, Roscanvel.
Mes sens défaits
A chaque pas de plus marqué sur un chemin
Tendu entre le près et le loin d'une courbe
Et l'empreinte laissée au sercet de la tourbe
Par la mesure étrange et l'empan de la main
S'énonce la rengaine au cruel lendemain
Tu m'as marqué
Tu m'as manqué
Tu as raté notre rencontre
Tu m'as manqué
Oh ! Comme tu me manques !
Comme je manque de toi !
A chaque éclair lancé par des yeux inconnus
Où des vies étonnées encor se dissimulent
Pour ne pas se livrer aux rêves ridicules
Par le regard croisé et l'évidence crue
Qui s'affiche aux néons dans des lumières nues
Tu m'as marqué...
… Comme je manque de toi !
A chaque nouveauté surprise en un jardin
La danse exaspérée des subtiles haleines
L'abeille en la corolle enivrée de pollen
Par les fleurs, par les femmes changeant leurs parfums
Et l'oreiller absent aux odeurs de chagrin
Tu m'as marqué...
… Comme je manque de toi !
A chaque mot chanté la gorge retenue
Et la voix resserrée sur la gamme mineure
La garde de la larme arrêtée sur le cœur
Par l'âpre mélodie d'un violon dans la rue
Qui s'alarme du vice et gifle la vertu
Tu m'as marqué...
… Comme je manque de toi !
A chaque brasse d'air aux épices masqués
A la fadeur nacrée pour mieux de repentance
Et l'amère saveur des pâles recouvrances
Par la langue apeurée et les lèvres marquées
Du goût d'une autre bouche à la mienne accolée
Tu m'as marqué...
… Comme je manque de toi !
Tendu entre le près et le loin d'une courbe
Et l'empreinte laissée au sercet de la tourbe
Par la mesure étrange et l'empan de la main
S'énonce la rengaine au cruel lendemain
Tu m'as marqué
Tu m'as manqué
Tu as raté notre rencontre
Tu m'as manqué
Oh ! Comme tu me manques !
Comme je manque de toi !
A chaque éclair lancé par des yeux inconnus
Où des vies étonnées encor se dissimulent
Pour ne pas se livrer aux rêves ridicules
Par le regard croisé et l'évidence crue
Qui s'affiche aux néons dans des lumières nues
Tu m'as marqué...
… Comme je manque de toi !
A chaque nouveauté surprise en un jardin
La danse exaspérée des subtiles haleines
L'abeille en la corolle enivrée de pollen
Par les fleurs, par les femmes changeant leurs parfums
Et l'oreiller absent aux odeurs de chagrin
Tu m'as marqué...
… Comme je manque de toi !
A chaque mot chanté la gorge retenue
Et la voix resserrée sur la gamme mineure
La garde de la larme arrêtée sur le cœur
Par l'âpre mélodie d'un violon dans la rue
Qui s'alarme du vice et gifle la vertu
Tu m'as marqué...
… Comme je manque de toi !
A chaque brasse d'air aux épices masqués
A la fadeur nacrée pour mieux de repentance
Et l'amère saveur des pâles recouvrances
Par la langue apeurée et les lèvres marquées
Du goût d'une autre bouche à la mienne accolée
Tu m'as marqué...
… Comme je manque de toi !
Chanson brésilienne
Dans une chanson brésilienne
Un homm' chant' doucement sa peine
Comm' quelqu'un qui chante pour soi
On devine que cell' qu'il aime
Est loin, qu'il se parle à lui-même
Pour combattre son désarroi
Et son refrain murmur' sans joie :
Je préfère ne pas danser
Si je ne dans' pas avec toi
Et cette chanson brésilienne
Ne sait pas atténuer ma peine
Malgré ses caresses de soie
La voix s'effac', ses mots deviennent
Les mots d'une mémoire ancienne
D'un souvenir profond en moi
Et lentement se perd ma voix
Car je préfèr' ne pas chanter
Si ne je chant' pas avec toi
Dans une chanson brésilienne
Qui pourrait devenir la mienne
C'est ton image que je vois
Ton ombre discrète et sereine
S'enfuit et l'amour à sa traîne
S'enfuit en se riant de moi
J'ai aimé pour la dernièr' fois
Car je préfèr' ne pas aimer
Si cell' que j'aim' ce n'est pas toi
C'est une chanson qui malmène
Qui bouscule, qui morigène
Un' chanson qui dicte sa loi
Par cette chanson brésilienne
Je comprends que ma vie est vaine
Et que les jours ont trop de poids
Et je ne cherche plus pourquoi
Car je préfère ne pas vivre
Si je ne vis pas avec toi
Comme une chanson brésilienne
S'éteint ce soir sur les antennes
Et plonge mon cœur dans le froid
Suppliqu' stupid', cette rengaine
Ne vient pas au bout de ma peine
Et tu n' me laisses pas le choix
De ton fantôm' je suis la proie
Et je préfèr' ne pas mourir
Si tu ne meurs pas avec moi.
Un homm' chant' doucement sa peine
Comm' quelqu'un qui chante pour soi
On devine que cell' qu'il aime
Est loin, qu'il se parle à lui-même
Pour combattre son désarroi
Et son refrain murmur' sans joie :
Je préfère ne pas danser
Si je ne dans' pas avec toi
Et cette chanson brésilienne
Ne sait pas atténuer ma peine
Malgré ses caresses de soie
La voix s'effac', ses mots deviennent
Les mots d'une mémoire ancienne
D'un souvenir profond en moi
Et lentement se perd ma voix
Car je préfèr' ne pas chanter
Si ne je chant' pas avec toi
Dans une chanson brésilienne
Qui pourrait devenir la mienne
C'est ton image que je vois
Ton ombre discrète et sereine
S'enfuit et l'amour à sa traîne
S'enfuit en se riant de moi
J'ai aimé pour la dernièr' fois
Car je préfèr' ne pas aimer
Si cell' que j'aim' ce n'est pas toi
C'est une chanson qui malmène
Qui bouscule, qui morigène
Un' chanson qui dicte sa loi
Par cette chanson brésilienne
Je comprends que ma vie est vaine
Et que les jours ont trop de poids
Et je ne cherche plus pourquoi
Car je préfère ne pas vivre
Si je ne vis pas avec toi
Comme une chanson brésilienne
S'éteint ce soir sur les antennes
Et plonge mon cœur dans le froid
Suppliqu' stupid', cette rengaine
Ne vient pas au bout de ma peine
Et tu n' me laisses pas le choix
De ton fantôm' je suis la proie
Et je préfèr' ne pas mourir
Si tu ne meurs pas avec moi.
Terre matrie
Il y'avait là terres flambant,
Des armées hirsutes d'ajoncs.
Il y'avait là tertres sanglants,
Bruyères tapies, noisetiers,
Granit affleurant, soleil blond,
Ou pluie sur le pays entier.
Il y'avait là fermes sérieuses,
L'étable et la terre battue,
Murs épais et bêtes rugueuses
Et l'aire où battre le blé chaud.
Il y'avait paysans bourrus,
Toujours le pain près du couteau.
Il y'avait là grandes vacances,
Sandales crues craquant d'éteules,
La silhouette émue qui danse ;
La mélancolie du départ,
Amour d'enfant qui finit seul,
L'ombre fuyant sous les hangars.
Il y'avait là des avenirs,
L'euphorie de la vie brillante
Prise entre les proues des navires,
La mer, les champs, la terre encore,
Les espaces comme la sente,
La promesse aux digues des ports.
Il y'avait là … Qui s'en souvient ?
Tout est désormais charbon noir.
Quel orage ne laisse rien
Après son ultime rafale ?
Il n'est plus là qu'un dernier soir,
Sol ravagé, terre fatale.
Des armées hirsutes d'ajoncs.
Il y'avait là tertres sanglants,
Bruyères tapies, noisetiers,
Granit affleurant, soleil blond,
Ou pluie sur le pays entier.
Il y'avait là fermes sérieuses,
L'étable et la terre battue,
Murs épais et bêtes rugueuses
Et l'aire où battre le blé chaud.
Il y'avait paysans bourrus,
Toujours le pain près du couteau.
Il y'avait là grandes vacances,
Sandales crues craquant d'éteules,
La silhouette émue qui danse ;
La mélancolie du départ,
Amour d'enfant qui finit seul,
L'ombre fuyant sous les hangars.
Il y'avait là des avenirs,
L'euphorie de la vie brillante
Prise entre les proues des navires,
La mer, les champs, la terre encore,
Les espaces comme la sente,
La promesse aux digues des ports.
Il y'avait là … Qui s'en souvient ?
Tout est désormais charbon noir.
Quel orage ne laisse rien
Après son ultime rafale ?
Il n'est plus là qu'un dernier soir,
Sol ravagé, terre fatale.
A l'amie disparue
Toi qui me sais dans le silence,
Gardienne de la vigilance
Et des souvenirs corrompus ;
Toi qui m'as gardé ta confiance
Malgré les années de défiance
Et le malheur interrompu ;
Je sais que ces années n'ont pu
Dilapider ton élégance,
Ta subtile absence non plus.
Toi qui me sais dans la tristesse,
Qui pardonnes mes maladresses
Et comment je t'ai fait défaut.
Je t'avais confié mes détresses,
Tu les prenais avec tendresse,
Légère à cueillir mon ego.
Les débris des os et des peaux,
Tu en es loin dans mes ivresses
Quand la nostalgie fait dépôt.
Toi qui as condamné la porte,
Je te prie bien que tu sois morte
Vers l'ailleurs qui t'a endormie.
Qu'un souffle jusqu'à toi emporte
Mon vœu ! Que tu sois la voix forte
Vers celle qui me tient soumis !
Fasses-tu revivre l'envie,
Songe de mon amie morte,
De l'amie qui renie ma vie !
Gardienne de la vigilance
Et des souvenirs corrompus ;
Toi qui m'as gardé ta confiance
Malgré les années de défiance
Et le malheur interrompu ;
Je sais que ces années n'ont pu
Dilapider ton élégance,
Ta subtile absence non plus.
Toi qui me sais dans la tristesse,
Qui pardonnes mes maladresses
Et comment je t'ai fait défaut.
Je t'avais confié mes détresses,
Tu les prenais avec tendresse,
Légère à cueillir mon ego.
Les débris des os et des peaux,
Tu en es loin dans mes ivresses
Quand la nostalgie fait dépôt.
Toi qui as condamné la porte,
Je te prie bien que tu sois morte
Vers l'ailleurs qui t'a endormie.
Qu'un souffle jusqu'à toi emporte
Mon vœu ! Que tu sois la voix forte
Vers celle qui me tient soumis !
Fasses-tu revivre l'envie,
Songe de mon amie morte,
De l'amie qui renie ma vie !
Entre ton espoir
Entre la douceur de la peau et la violence du rapport
Entre la crudité des mots et la nudité de son corps
Entre la clarté de ses yeux et la clameur de sa colère
Entre son bas-ventre amoureux et son innocence éphémère
Entre l'ébauche d'une envie et sa cambrure qui se dessine
Entre l'émotion recueillie et la montée de la cyprine
Entre son sourire menu et l'avidité de ses lèvres
Entre sa poitrine tendue et ses réflexions un peu mièvres
Entre l'étonnante âpreté où elle éclate de froideur
Et cette étreinte forcenée où elle me surprend d'ardeur
Entre l'orgasme médusé et son essoufflement candide
Entre comportement osé et retenue presque frigide
Entre la douceur de sa peau la brutalité de sa chair
Entre les mots de Nougaro et les suppliques de Ferrer
Entre les rimes de Ferré et les fureurs de Noir Désir
Entre la joie de commencer et la peur de devoir finir.
Entre la crudité des mots et la nudité de son corps
Entre la clarté de ses yeux et la clameur de sa colère
Entre son bas-ventre amoureux et son innocence éphémère
Entre l'ébauche d'une envie et sa cambrure qui se dessine
Entre l'émotion recueillie et la montée de la cyprine
Entre son sourire menu et l'avidité de ses lèvres
Entre sa poitrine tendue et ses réflexions un peu mièvres
Entre l'étonnante âpreté où elle éclate de froideur
Et cette étreinte forcenée où elle me surprend d'ardeur
Entre l'orgasme médusé et son essoufflement candide
Entre comportement osé et retenue presque frigide
Entre la douceur de sa peau la brutalité de sa chair
Entre les mots de Nougaro et les suppliques de Ferrer
Entre les rimes de Ferré et les fureurs de Noir Désir
Entre la joie de commencer et la peur de devoir finir.
Les jours contraints
Le jour d'avant était temps vain
Le jour d'après n'apporte rien
Et le jour d'hui n'est que façade
Paravent des heures maussades
Où la porte fermée s'ennuit
A ne s'ouvrir que sur la nuit
Chaque jour est en vain
Chaque jour, une fin
Et chaque jour vécu est veille de sa mort
Le jour d'avant l'a vu mourir
Le jour d'après en sera pire
Le jour d'hui n'a que nuit pareille
Où ne viendra pas le sommeil
Qu'un coma brut et abruti
Où sombrer n'est pas garanti
Chaque jour est en creux
Chaque jour est odieux
Et chaque jour vécu est veille de sa mort
Le jour d'avant, porte béante
Le jour d'après pleurs sur l'absente
Le jour d'hui dans la petitesse
De sa dramatique faiblesse
Où il ne sait pas la fenêtre
Pour en finir avec son être
Chaque jour est en noir
Chaque jour, l'éteignoir
Et chaque jour vécu est veille de sa mort
Le jour d'avant il l'a perdue
Le jour d'après, perte de vue
Le jour d'hui sur son tabouret
Le visage aux mains engoncé
Où pleurs sur la ligne de cœur
Celle de vie sous ses yeux meurt
Chaque jour est enfui
Chaque jour, elle fuit
Et chaque jour vécu est veille de sa mort
Le jour d'avant il faisait fête
Le jour d'après sa vie s'arrête
Quand le jour d'hui la voit partir
Et le plante dans son martyr
Et ni bruits ni cris ne l'atteignent
Dans l'éternité où il saigne
Chaque jour est la fin
Puisque l'espoir est vain
Et chaque jour vécu est veille de sa mort.
Le jour d'après n'apporte rien
Et le jour d'hui n'est que façade
Paravent des heures maussades
Où la porte fermée s'ennuit
A ne s'ouvrir que sur la nuit
Chaque jour est en vain
Chaque jour, une fin
Et chaque jour vécu est veille de sa mort
Le jour d'avant l'a vu mourir
Le jour d'après en sera pire
Le jour d'hui n'a que nuit pareille
Où ne viendra pas le sommeil
Qu'un coma brut et abruti
Où sombrer n'est pas garanti
Chaque jour est en creux
Chaque jour est odieux
Et chaque jour vécu est veille de sa mort
Le jour d'avant, porte béante
Le jour d'après pleurs sur l'absente
Le jour d'hui dans la petitesse
De sa dramatique faiblesse
Où il ne sait pas la fenêtre
Pour en finir avec son être
Chaque jour est en noir
Chaque jour, l'éteignoir
Et chaque jour vécu est veille de sa mort
Le jour d'avant il l'a perdue
Le jour d'après, perte de vue
Le jour d'hui sur son tabouret
Le visage aux mains engoncé
Où pleurs sur la ligne de cœur
Celle de vie sous ses yeux meurt
Chaque jour est enfui
Chaque jour, elle fuit
Et chaque jour vécu est veille de sa mort
Le jour d'avant il faisait fête
Le jour d'après sa vie s'arrête
Quand le jour d'hui la voit partir
Et le plante dans son martyr
Et ni bruits ni cris ne l'atteignent
Dans l'éternité où il saigne
Chaque jour est la fin
Puisque l'espoir est vain
Et chaque jour vécu est veille de sa mort.
Une autre fois
Une autre fois, il s'arrêt'ra
Pour séparer les adversaires
Il jouera les intermédiaires
Pour mettre fin à la bagarre
Pour fair' cesser les coups
Qui partent d'un regard
Prétextés d'un mot de travers
Ces fous, il les séparera
Une autre fois, il donnera
A la fill' qui faisait la manche
Les yeux froids, main tendue et blanche
Pour espérer un peu de vivre
Le luxe un peu partout
Parmi les clochards ivres
Dans ces moments où la vie flanche
Cette fill', il la soutiendra
Une autre fois, il parlera
Pour dénoncer cette injustice
Quand les abus de la police
Poussaient à force de contrôles
Quelques jeun's gens à bout
Toujours le mauvais rôle
A fair' craquer les interstices
Ces ados, il les défendra
Une autre fois, il sera là
Devant les crocs noirs des pell'teuses
Qui traquent la misère affreuse
Et qui la désignent coupable
Et lui aussi debout
Avec quelques semblables
Contre la république honteuse
Ces sans-papier, il les aid'ra
Une autre fois, il se lèv'ra
Pour brûler les costum's de veuf
Ensemencer le monde neuf
Contre les princ's, contre les cours
Ne plus être à genoux
Contester les discours
Fair' face aux milic's et aux keufs
Cette révolte, il en sera
S'il y'a jamais une autre fois.
Pour séparer les adversaires
Il jouera les intermédiaires
Pour mettre fin à la bagarre
Pour fair' cesser les coups
Qui partent d'un regard
Prétextés d'un mot de travers
Ces fous, il les séparera
Une autre fois, il donnera
A la fill' qui faisait la manche
Les yeux froids, main tendue et blanche
Pour espérer un peu de vivre
Le luxe un peu partout
Parmi les clochards ivres
Dans ces moments où la vie flanche
Cette fill', il la soutiendra
Une autre fois, il parlera
Pour dénoncer cette injustice
Quand les abus de la police
Poussaient à force de contrôles
Quelques jeun's gens à bout
Toujours le mauvais rôle
A fair' craquer les interstices
Ces ados, il les défendra
Une autre fois, il sera là
Devant les crocs noirs des pell'teuses
Qui traquent la misère affreuse
Et qui la désignent coupable
Et lui aussi debout
Avec quelques semblables
Contre la république honteuse
Ces sans-papier, il les aid'ra
Une autre fois, il se lèv'ra
Pour brûler les costum's de veuf
Ensemencer le monde neuf
Contre les princ's, contre les cours
Ne plus être à genoux
Contester les discours
Fair' face aux milic's et aux keufs
Cette révolte, il en sera
S'il y'a jamais une autre fois.
Quand tu riais de moi
J'entends le vent du silence
Qui bute de mur en mur
Et qui gagne en virulence
J'entends le poids du silence
Surgi d'un lointain murmure
Pour épuiser la balance
J'entends l'éclat d'un fruit mûr
Ecrasé sous ma chaussure
Les acouphèn's de l'absence
J'entends
De l'écho, cette insolence
Quand tu riai
En tout coin le vide vibre
De ces pulsations intenses
Qui menacent l'équilibre
Mais comment voir que l'air vibre
Dans le chaud, la transparence
La clarté d'un soleil libre
J'entends le passé qui pense
Au-delà de l'évidence
Dans la moindre de mes fibres
J'entends
Ta voix en déséquilibre
Quand tu riais
J'entends la voix des écorces
Des branches qui se fracassent
Des arbres brisés de force
J'entends le cri des écorces
Comme un feu aux langues grasses
Dévorant le maquis corse
L'effondrement des carcasses
L'écroulement des crevasses
Où je perds toutes mes forces
J'entends
Le bris de la moindre entorse
Quand tu riais
J'attends le point de rupture
Où je pourrai en silence
Oublier ta signature
J'attends l'ultime rupture
Qui taira l'impertinence
De mon espoir qui perdure
J'attends l'ultime sentence
Qui raiera ton existence
De tous mes rêv's de futur
J'attends
Et l'effac'ment des morsures
Quand tu riais.
Qui bute de mur en mur
Et qui gagne en virulence
J'entends le poids du silence
Surgi d'un lointain murmure
Pour épuiser la balance
J'entends l'éclat d'un fruit mûr
Ecrasé sous ma chaussure
Les acouphèn's de l'absence
J'entends
De l'écho, cette insolence
Quand tu riai
En tout coin le vide vibre
De ces pulsations intenses
Qui menacent l'équilibre
Mais comment voir que l'air vibre
Dans le chaud, la transparence
La clarté d'un soleil libre
J'entends le passé qui pense
Au-delà de l'évidence
Dans la moindre de mes fibres
J'entends
Ta voix en déséquilibre
Quand tu riais
J'entends la voix des écorces
Des branches qui se fracassent
Des arbres brisés de force
J'entends le cri des écorces
Comme un feu aux langues grasses
Dévorant le maquis corse
L'effondrement des carcasses
L'écroulement des crevasses
Où je perds toutes mes forces
J'entends
Le bris de la moindre entorse
Quand tu riais
J'attends le point de rupture
Où je pourrai en silence
Oublier ta signature
J'attends l'ultime rupture
Qui taira l'impertinence
De mon espoir qui perdure
J'attends l'ultime sentence
Qui raiera ton existence
De tous mes rêv's de futur
J'attends
Et l'effac'ment des morsures
Quand tu riais.
Raymond
Malgré tous les planteurs d’espoir
Il n’y aura pas de grand soir
Seul’ment quelques petits matins
Partagés entre frèr’s humains
Parfois quand un combat s’arrête
On compt’ les visag’s et les têtes
Si un militant quitt’ la piste
Le combat à venir est triste
Un militant s’est couché
Il a laissé les défilés
Il sait peut-être ainsi
Le grand soir n’amèn’ que la nuit
On pense à lui quand la colère
Emport’ les damnés de la terre
Et que les forçats de la faim
Réinventent des lendemains
Certains cherchent dans l’au-delà
Un sens à la vie ici-bas
Le seul sens à la vie, c’est vivre
Sans un dieu ni un maître à suivre
Un militant est passé
L’ombre d’un homme engagé
Il sait peut-être ainsi
Le grand soir n’amèn’ que la nuit
Mais les tables ras’s du passé
Ne pourront jamais effacer
Le souv’nir d’un ami, d’un frère
Rendu un jour à la poussière
Et chacun poursuit le chemin
Pour un avenir incertain
Mais en défi à la camarde
Nous t’app’lons encore « Camarade ! »
Un homme au cœur fatigué
L’esprit pourtant jamais lassé
Il sait peut-être ainsi
Le grand soir n’amèn’ que la nuit.
Il n’y aura pas de grand soir
Seul’ment quelques petits matins
Partagés entre frèr’s humains
Parfois quand un combat s’arrête
On compt’ les visag’s et les têtes
Si un militant quitt’ la piste
Le combat à venir est triste
Un militant s’est couché
Il a laissé les défilés
Il sait peut-être ainsi
Le grand soir n’amèn’ que la nuit
On pense à lui quand la colère
Emport’ les damnés de la terre
Et que les forçats de la faim
Réinventent des lendemains
Certains cherchent dans l’au-delà
Un sens à la vie ici-bas
Le seul sens à la vie, c’est vivre
Sans un dieu ni un maître à suivre
Un militant est passé
L’ombre d’un homme engagé
Il sait peut-être ainsi
Le grand soir n’amèn’ que la nuit
Mais les tables ras’s du passé
Ne pourront jamais effacer
Le souv’nir d’un ami, d’un frère
Rendu un jour à la poussière
Et chacun poursuit le chemin
Pour un avenir incertain
Mais en défi à la camarde
Nous t’app’lons encore « Camarade ! »
Un homme au cœur fatigué
L’esprit pourtant jamais lassé
Il sait peut-être ainsi
Le grand soir n’amèn’ que la nuit.
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