Le jour d'avant était temps vain
Le jour d'après n'apporte rien
Et le jour d'hui n'est que façade
Paravent des heures maussades
Où la porte fermée s'ennuit
A ne s'ouvrir que sur la nuit
Chaque jour est en vain
Chaque jour, une fin
Et chaque jour vécu est veille de sa mort
Le jour d'avant l'a vu mourir
Le jour d'après en sera pire
Le jour d'hui n'a que nuit pareille
Où ne viendra pas le sommeil
Qu'un coma brut et abruti
Où sombrer n'est pas garanti
Chaque jour est en creux
Chaque jour est odieux
Et chaque jour vécu est veille de sa mort
Le jour d'avant, porte béante
Le jour d'après pleurs sur l'absente
Le jour d'hui dans la petitesse
De sa dramatique faiblesse
Où il ne sait pas la fenêtre
Pour en finir avec son être
Chaque jour est en noir
Chaque jour, l'éteignoir
Et chaque jour vécu est veille de sa mort
Le jour d'avant il l'a perdue
Le jour d'après, perte de vue
Le jour d'hui sur son tabouret
Le visage aux mains engoncé
Où pleurs sur la ligne de cœur
Celle de vie sous ses yeux meurt
Chaque jour est enfui
Chaque jour, elle fuit
Et chaque jour vécu est veille de sa mort
Le jour d'avant il faisait fête
Le jour d'après sa vie s'arrête
Quand le jour d'hui la voit partir
Et le plante dans son martyr
Et ni bruits ni cris ne l'atteignent
Dans l'éternité où il saigne
Chaque jour est la fin
Puisque l'espoir est vain
Et chaque jour vécu est veille de sa mort.
jeudi 19 janvier 2012
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