jeudi 19 janvier 2012

Les jours contraints

Le jour d'avant était temps vain
Le jour d'après n'apporte rien

Et le jour d'hui n'est que façade

Paravent des heures maussades

Où la porte fermée s'ennuit

A ne s'ouvrir que sur la nuit

Chaque jour est en vain

Chaque jour, une fin

Et chaque jour vécu est veille de sa mort


Le jour d'avant l'a vu mourir
Le jour d'après en sera pire
Le jour d'hui n'a que nuit pareille

Où ne viendra pas le sommeil

Qu'un coma brut et abruti

Où sombrer n'est pas garanti

Chaque jour est en creux

Chaque jour est odieux

Et chaque jour vécu est veille de sa mort


Le jour d'avant, porte béante

Le jour d'après pleurs sur l'absente

Le jour d'hui dans la petitesse

De sa dramatique faiblesse

Où il ne sait pas la fenêtre

Pour en finir avec son être

Chaque jour est en noir

Chaque jour, l'éteignoir

Et chaque jour vécu est veille de sa mort

Le jour d'avant il l'a perdue
Le jour d'après, perte de vue

Le jour d'hui sur son tabouret

Le visage aux mains engoncé

Où pleurs sur la ligne de c
œur
Celle de vie sous ses yeux meurt

Chaque jour est enfui

Chaque jour, elle fuit

Et chaque jour vécu est veille de sa mort


Le jour d'avant il faisait fête

Le jour d'après sa vie s'arrête

Quand le jour d'hui la voit partir

Et le plante dans son martyr

Et ni bruits ni cris ne l'atteignent

Dans l'éternité où il saigne

Chaque jour est la fin

Puisque l'espoir est vain

Et chaque jour vécu est veille de sa mort.

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