Quand tu remontes le courant
Les jours, les mois, qui vont courant
Quand tu regardes un peu derrière
Quand tu prends le temps, un instant
Juste de prendre un peu le temps
Dans le jeu dansant des poussières
Tu retrouves un peu la lumière
Cet homme que tu aimais tant
Ses yeux et ses belles manières
Alors tu te demandes encore
Dans la rudesse de ton corps
Pourquoi es-tu partie ?
Il t’a portée sur ton chemin
L’avenir porté à demain
Contre l’ivresse des distances
Chaque jour contre son cœur humain
Et ta peau brillant sous sa main
Effeuillant tes lambeaux d’enfance
En effaçant les différences
Vous étiez beaux et souverains
Demain n’avait pas d’importance
Alors tu te demandes encore
Dans le froid de ton noir décor
Pourquoi es-tu partie ?
Mais sa douceur et sa bonté
N’ont pas vraiment su te dompter
Tu voulais vivre à tire d’aile
Tu te saoulais de liberté
Tu la croyais hors de portée
Prise dans son amour fidèle
Ton indépendance idéelle
L’inquiétante réalité
T’ont tracé la route rebelle
Pourtant tu te demandes encore
Dans ton miroir en désaccord
Pourquoi es-tu partie ?
Plutôt qu’un bonheur étourdi
Pris entre menace et sursis
Tu as choisi un malheur terne
C’était en mai, tu t’es enfuie
Sans heurts, sans surprise, sans bruit
Et tu as mis ta vie en berne
Ce n’est pas que tu te prosternes
Mais tu ploies en pensant à lui
Et son manque creuse tes cernes
Aussi tu te demandes encore
Que te vaut ton triste record ?
Pourquoi es-tu partie ?
Voilà cet autre qui te bat
Avec qui vos mornes ébats
Se griffent d'ennui et d'insultes
Dans ton esprit qui se débat
Tu rejettes au fond du combat
L'envie qui te porte au tumulte
Il y a l'autre, et tu consultes
La carte pour revenir là-bas
Te conjuguer la force occulte
Ainsi tu te demandes encore
Amère et sûre d'avoir eu tort
Pourquoi es-tu partie ?
jeudi 19 janvier 2012
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