jeudi 19 janvier 2012

Raymond

Malgré tous les planteurs d’espoir
Il n’y aura pas de grand soir

Seul’ment quelques petits matins

Partagés entre frèr’s humains


Parfois quand un combat s’arrête

On compt’ les visag’s et les têtes

Si un militant quitt’ la piste

Le combat à venir est triste


Un militant s’est couché

Il a laissé les défilés

Il sait peut-être ainsi

Le grand soir n’amèn’ que la nuit


On pense à lui quand la colère

Emport’ les damnés de la terre

Et que les forçats de la faim

Réinventent des lendemains


Certains cherchent dans l’au-delà

Un sens à la vie ici-bas

Le seul sens à la vie, c’est vivre

Sans un dieu ni un maître à suivre


Un militant est passé

L’ombre d’un homme engagé

Il sait peut-être ainsi

Le grand soir n’amèn’ que la nuit


Mais les tables ras’s du passé

Ne pourront jamais effacer

Le souv’nir d’un ami, d’un frère

Rendu un jour à la poussière


Et chacun poursuit le chemin

Pour un avenir incertain

Mais en défi à la camarde

Nous t’app’lons encore « Camarade ! »


Un homme au c
œur fatigué
L’esprit pourtant jamais lassé

Il sait peut-être ainsi

Le grand soir n’amèn’ que la nuit.

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