jeudi 19 janvier 2012

Ce bel enfant

Dans la forêt de Rambouillet
Il courait après les reflets
S’amusait de l’eau d’une mare

Il galopait dans les sous-bois

Sautait dans l’ombre à chaque fois

Ou riait sur un nénuphar

Il jouait du soleil et du vent

S’allongeait auprès d’un étang

Le temps que la fraîcheur s’empare

De son corps et de sa raison

Alors il se levait d’un bond

S’enfuyait d’un vol de brouillard


Lorsque l’enfant paraît

Quand on l’attend

Ce bel enfant...


Dans la forêt de Rambouillet

L’enfant soudain s’ensommeillait

Au beau milieu d’une clairière

Puis les cheveux ébouriffés

Les jambes et les mollets griffés

Ses moqueries en bandoulière

Etranger aux regards mesquins

Avec son habit d’Arlequin

Tissé de noir et de lumière

Il nous laissait souffle coupé

Heureux de nous voir occupés

A lui inventer des hiers


Lorsque l’enfant paraît

Quand on l’attend

Ce bel enfant...


Dans la forêt de Rambouillet

Sur un tapis d’herbes douillet

Il est resté, nimbé de brume

Il nous suivait, il est parti

Sans qu’on le sache, sans aucun bruit

Sans une trace sur le bitume

Mais butée contre les carreaux

Voilà la promesse des tarots

Prise dans un tourbillon de plumes

Les cartes nous avaient menti
Elles ont trahi l’enfant aussi
Et dans mon c
œur il se consume

Lorsque l’enfant paraît

Quand on l’attend
Ce bel enfant
Cette nouvelle vie qui ne viendra jamais.

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