Dans la forêt de Rambouillet
Il courait après les reflets
S’amusait de l’eau d’une mare
Il galopait dans les sous-bois
Sautait dans l’ombre à chaque fois
Ou riait sur un nénuphar
Il jouait du soleil et du vent
S’allongeait auprès d’un étang
Le temps que la fraîcheur s’empare
De son corps et de sa raison
Alors il se levait d’un bond
S’enfuyait d’un vol de brouillard
Lorsque l’enfant paraît
Quand on l’attend
Ce bel enfant...
Dans la forêt de Rambouillet
L’enfant soudain s’ensommeillait
Au beau milieu d’une clairière
Puis les cheveux ébouriffés
Les jambes et les mollets griffés
Ses moqueries en bandoulière
Etranger aux regards mesquins
Avec son habit d’Arlequin
Tissé de noir et de lumière
Il nous laissait souffle coupé
Heureux de nous voir occupés
A lui inventer des hiers
Lorsque l’enfant paraît
Quand on l’attend
Ce bel enfant...
Dans la forêt de Rambouillet
Sur un tapis d’herbes douillet
Il est resté, nimbé de brume
Il nous suivait, il est parti
Sans qu’on le sache, sans aucun bruit
Sans une trace sur le bitume
Mais butée contre les carreaux
Voilà la promesse des tarots
Prise dans un tourbillon de plumes
Les cartes nous avaient menti
Elles ont trahi l’enfant aussi
Et dans mon cœur il se consume
Lorsque l’enfant paraît
Quand on l’attend
Ce bel enfant
Cette nouvelle vie qui ne viendra jamais.
jeudi 19 janvier 2012
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire