Voir que l'horrible nuit finit
Et le soleil qui se disperse
Sous la persienne le jour perce
Le jour reluit
Le jour à verse
Voici finie l'horrible nuit
Elle était de peur et de bruit
Ecrasée entre deux terreurs
Et se nourrissait des erreurs
Comme d'un fruit
Grasse de beurre
Elle s'enflait comme une truie
Sur son abdomen allongé
Contre elle sa progéniture
Tétait goulument la mixture
De son sein née
La nourriture
Gavait des rejetons morts-nés
Et la nuit ne finissait pas
Etalée comme une éternelle
Le corps emprisonné en elle
Jusqu'au trépas
Sans étincelle
Sans issue où glisser ses pas
La nuit durait des jours durant
Interminable cauchemar
Et des éveils le cœur frappant
Le cœur hagard
Près du départ
Près de rompre son battement
Puis se finit la nuit sans fin
Et l'aube apaise les angoisses
La lumière efface les traces
Le dernier point
Noir sur la glace
Espérant un matin serein
Voir que l'horrible nuit finit
S'étirer en convalescence
Sous le sourire et la présence
La belle amie
La renaissance
Qui soigne les peurs et les cris
Le jour pourtant ne dure rien
Dans l'esprit survit la nocturne
La lente et patiente Saturne
Noir souverain
Lente nocturne
Le jour meurt et la nuit revient.
jeudi 19 janvier 2012
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