jeudi 19 janvier 2012

Mes sens défaits

A chaque pas de plus marqué sur un chemin
Tendu entre le près et le loin d'une courbe

Et l'empreinte laissée au sercet de la tourbe

Par la mesure étrange et l'empan de la main

S'énonce la rengaine au cruel lendemain

Tu m'as marqué

Tu m'as manqué

Tu as raté notre rencontre

Tu m'as manqué

Oh ! Comme tu me manques !

Comme je manque de toi !


A chaque éclair lancé par des yeux inconnus

Où des vies étonnées encor se dissimulent

Pour ne pas se livrer aux rêves ridicules

Par le regard croisé et l'évidence crue

Qui s'affiche aux néons dans des lumières nues

Tu m'as marqué...

… Comme je manque de toi !


A chaque nouveauté surprise en un jardin

La danse exaspérée des subtiles haleines

L'abeille en la corolle enivrée de pollen

Par les fleurs, par les femmes changeant leurs parfums

Et l'oreiller absent aux odeurs de chagrin

Tu m'as marqué...

… Comme je manque de toi !


A chaque mot chanté la gorge retenue

Et la voix resserrée sur la gamme mineure

La garde de la larme arrêtée sur le c
œur
Par l'âpre mélodie d'un violon dans la rue

Qui s'alarme du vice et gifle la vertu

Tu m'as marqué...

… Comme je manque de toi !


A chaque brasse d'air aux épices masqués

A la fadeur nacrée pour mieux de repentance

Et l'amère saveur des pâles recouvrances

Par la langue apeurée et les lèvres marquées

Du goût d'une autre bouche à la mienne accolée

Tu m'as marqué...

… Comme je manque de toi !

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