L'image est belle et nostalgise
On y voit une noir' soupente
Une ombre y est penchée, assise
Dans cette chambre renfermée
Où la lumière est confinée
A un' maigre bougie fumante
L'image est belle et obsolète
Gravure pour les bouquinistes
Il faut élargir la palette
Dépoussiérer les vieux poncifs
Corriger les truismes poussifs
Pour un regard plus réaliste
Ne les cherchez pas sous les toits
Où la lumièr' cherche sa voie
Sous les paupières alourdies
Ils vont au milieu de la vie
Ne les cherchez pas sous les toits
Dans un triste capharnaüm
Où la lumièr' cherche sa voie
Sous les paupières alourdies
Ils gliss'nt au milieu de la vie
Ils avanc'nt au milieu des hommes
Leurs mots ne cherchent pas la rime
Ils crient contre les murs stupides
Ils ne pêchent pas à la ligne
Pour une facile émotion
Pour défricher une scansion
Ils n'ont pas d'images limpides
Ne les cherchez pas sous les toits
Où la lumièr' cherche sa voie
Sous les paupières alourdies
Ils vont au milieu de la vie
Les croirez-vous dans l'autre monde
Evaporés par l'omniscience
Réduits par les pixels, les ondes
La transparence du présent ?
Dans l'ombre pas un seul talent
Qui ne vienne à la connaissance ?
Rassurance sur le revers
Des vieux tailleurs, des vieux costumes
Œillèr's devant le gouffre ouvert
L'indifférence qui prédit
La mort du poète maudit
Et son anonymat posthume
Ne les cherchez pas sous les toits
Où la lumièr' cherche sa voie
Sous l'indifférence engourdie
Ils ont déjà quitté la vie.
jeudi 19 janvier 2012
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