jeudi 19 janvier 2012

Quand tu riais de moi

J'entends le vent du silence
Qui bute de mur en mur

Et qui gagne en virulence

J'entends le poids du silence

Surgi d'un lointain murmure

Pour épuiser la balance

J'entends l'éclat d'un fruit mûr

Ecrasé sous ma chaussure

Les acouphèn's de l'absence

J'entends

De l'écho, cette insolence

Quand tu riai

En tout coin le vide vibre
De ces pulsations intenses

Qui menacent l'équilibre

Mais comment voir que l'air vibre

Dans le chaud, la transparence

La clarté d'un soleil libre

J'entends le passé qui pense

Au-delà de l'évidence

Dans la moindre de mes fibres

J'entends

Ta voix en déséquilibre

Quand tu riais

J'entends la voix des écorces
Des branches qui se fracassent

Des arbres brisés de force

J'entends le cri des écorces

Comme un feu aux langues grasses

Dévorant le maquis corse

L'effondrement des carcasses

L'écroulement des crevasses

Où je perds toutes mes forces

J'entends

Le bris de la moindre entorse

Quand tu riais

J'attends le point de rupture
Où je pourrai en silence

Oublier ta signature

J'attends l'ultime rupture

Qui taira l'impertinence

De mon espoir qui perdure

J'attends l'ultime sentence

Qui raiera ton existence

De tous mes rêv's de futur

J'attends

Et l'effac'ment des morsures

Quand tu riais.

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